Rechercher dans ce blog

mardi 11 janvier 2011

Les réécritures : Le retour aux mythes, réécriture des tragédies dans l'histoire du théâtre et réflexion sur le genre tragique

Les corrigés du baccalauréat de français

Série ES

L'analyse de niveau bac fait 7 pages word,elle est intégralement rédigée et comprend une introduction, un très long développement sur la question et une introduction avec une ouverture.

Sujet de réflexion :



Le retour aux mythes, réécriture des tragédies dans l'histoire du théâtre et réflexion sur le genre tragique

Introduction
Le retour des mythes constitue un fait majeur dans l’histoire du théâtre français du XXème siècle. On assiste en effet, entre les deux guerres mondiales et au début de la seconde, à la réécriture des tragédies héritées de l’âge d’or antique. Avec ce retour au mythe s’engage une réflexion sur le genre tragique en plein renouvellement. Jean Anouilh écrit dans Antigone que la tragédie est reposante parce qu’on sait « qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir ; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos ».
Cette conception de la tragédie s’inscrit dans une vision pessimiste de l’action humaine et la tonalité ironique de la citation nous fait douter du caractère reposant de la tragédie dont les enjeux semblent appeler à la réflexion par un effet de distanciation propre à combler l’horizon d’attente du spectateur moderne.

Extrait de l'étude :

Les dramaturges du XXème siècle n’ont guère transgressé le schéma narratif du conte originel mais par contre ils ont creusé, plus encore que ne le firent Sophocle, Eschyle et Euripide, l’horreur, la profondeur du piège dans lequel sont enfermés les personnages. Le caractère inéluctable du destin des personnages et des hommes par assimilation, est tout entier dans l’inhumaine machine destinée à l’anéantissement mathématique d’un mortel. Tous les rouages sont parfaitement huilés. On ne peut s’empêcher de penser au film de C. Chaplin, les temps modernes, avec ses énormes engrenages qui broient les hommes sans jamais s’enrayer. Jean Cocteau a fait de cette machine infernale, le rôle-titre de sa pièce, allégorie du fatum, ce destin remonté à bloc, contre lequel se brisent les illusions. Le même aveuglement gouverne l’action d’Œdipe et de Jocaste chez Sophocle comme chez Cocteau....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire