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dimanche 29 janvier 2012

Pierre et Jean, Maupassant, chapitre IV. Un combat intérieur, la violence, la jalousie et la pulsion de mort du héros. Oral préparé pour réussir le bac de français

maupassant






Entretien de 63 questions avec réponses en commentaire : Pierre et Jean, ch. IV

Pierre et Jean : Guy de Maupassant

Chapitre IV



Lecture du texte :

Certes, elle avait pu aimer, comme une autre! Car pourquoi serait-elle différente d’une autre, bien qu’elle fût sa mère?
Elle avait été jeune, avec toutes les défaillances poétiques qui troublent le cœur des jeunes être! Enfermée, emprisonnée dans la boutique à côté d’un mari vulgaire et parlant toujours commerce, elle avait rêvé de clairs de lune, de voyages, de baisers donnés dans l’ombre des soirs. Et puis un homme, un jour, était entré comme entrent les amoureux dans les livres, et il avait parlé comme eux.
Elle l’avait aimé. Pourquoi pas? C’était sa mère! Eh bien! Fallait-il être aveugle et stupide au point de rejeter l’évidence parce qu’il s’agissait de sa mère?
S’était-elle donnée?… Mais oui, puisque cet homme n’avait pas eu d’autre amie; -mais oui, puisqu’il était resté fidèle à la femme éloignée et vieillie, - mais oui, puisqu’il avait laissé toute sa fortune à son fils, à leur fils!…
Et Pierre se leva, frémissant d’une telle fureur qu’il eût voulu tuer quelque un Son bras tendu, sa main grande ouverte avaient envie de frapper, de meurtrir, de broyer d’étrangler! Qui? Tout le monde, son père, son frère, le mort, sa mère!



Descriptif :

Le document comprend :
  • Un commentaire du chapitre IV en deux axes
  • Des liens en ressources gratuites sur le naturalisme, la biographie de Maupassant
  • Un entretien de 63 questions sur la vie de Maupassant, le naturalisme et l'extrait étudié en fonction du plan du commentaire et d'une problématique d'étude

Le commentaire :

Le corrigé fait deux pages word police 12, il comprend une introduction, une problématique, un développement en deux parties avec plusieurs paragraphes, une transition et  une conclusion. Des liens en ressources gratuites vous conduiront vers les documents, fiches bac sur le naturalisme, le roman, les personnages de roman etc.  

L'entretien :

 L'oral préparé comprend 63 questions et se présente ainsi :

Descriptif de l'oral préparé :
  • Questions sur Maupassant : 6 questions
  • Questions sur le naturalisme : 21 questions
  • Questions sur l'extrait en fonction du plan : 36 questions
Commentaire de l'extrait et questions en fonction du plan :
  • Introduction
  • Annonce du plan
  • Problématique
  • I - Un combat intérieur : 23 questions
  • 1 - Les questionnements de Pierre : 7 questions
  • 2 - Evolution et progression du débat intérieur : 16 questions
  • Transition
  • II - Violence, jalousie et pulsions de mort :13 questions
  • 1 - Une violence pathologique : 9 questions
  • 2 - Un comportement oedipien : 4 questions
  • Conclusion









 

mercredi 25 janvier 2012

L'ingénu, chapitre 9, Voltaire. Entretien préparé de 84 questions avec réponses en commentaire. Les éléments du conte et la satire de la cour royale, étude, problématique, oral préparé et ouverture. A télécharger

voltaire






L’ingénu de Voltaire : Commentaire bac 
Chapitre neuvième
« Arrivée de l’ingénu à Versailles, sa réception à la cour »



Fiche bac :
  • Genre : conte philosophique
  • Mouvement : siècle des lumières
  • Type de texte : argumentation
  • Thème : Histoire d'un jeune Huron qui tente de rencontrer le roi pour obtenir récompense de ses loyaux services
  • Registres : satirique et ironique
  • Visées : dénonciation de l'administration Versaillaise et critique des grands.
 


A consulter :


Texte 


L’Ingénu débarque en pot de chambre dans la  cour des cuisines. Il demande aux porteurs de chaise à quelle heure on peut voir  le roi. Les porteurs lui rient au nez, tout comme avait fait l’amiral anglais.  Il les traita de même, il les battit ; ils voulurent le lui rendre, et la scène  allait être sanglante, s’il n’eût passé un garde du corps, gentilhomme breton,  qui écarta la canaille. Monsieur, lui dit le voyageur, vous me paraissez un  brave homme ; je suis le neveu de monsieur le prieur de Notre-Dame de la  Montagne ; j’ai tué des Anglais, je viens parler au roi ; je vous prie de me  mener dans sa chambre. Le garde, ravi de trouver un brave de sa province, qui ne  paraissait pas au fait des usages de la cour, lui apprit qu’on ne parlait pas  ainsi au roi, et qu’il fallait être présenté par monseigneur de Louvois.-Eh bien  ! Menez-moi donc chez ce monseigneur de Louvois, qui sans doute me conduira chez  sa majesté. Il est encore plus difficile, répliqua le garde, de parler à  monseigneur de Louvois qu’à sa majesté ; mais je vais vous conduire chez M.  Alexandre, le premier commis de la guerre ; c’est comme si vous parliez au  ministre. Ils vont donc chez ce M. Alexandre, premier commis, et ils ne purent  être introduits ; il était en affaire avec une dame de la cour, et il y avait  ordre de ne laisser entrer personne. Eh bien ! dit le garde, il n’y a rien de  perdu ; allons chez le premier commis de M. Alexandre ; c’est comme si vous  parliez à M. Alexandre lui-même.

Le Huron tout étonné le suit ; ils restent  ensemble une demi-heure dans une petite antichambre. Qu’est-ce donc que tout  ceci ? dit l’Ingénu ; est-ce que tout le monde est invisible dans ce pays-ci ?  Il est bien plus aisé de se battre en Basse-Bretagne contre des Anglais, que de  rencontrer à Versailles les gens à qui on a affaire. Il se désennuya en  racontant ses amours à son compatriote. Mais l’heure en sonnant rappela le garde  du corps à son poste. Ils se promirent de se revoir, le lendemain, et l’Ingénu  resta encore une autre demi-heure dans l’antichambre, en rêvant à mademoiselle  de Saint Yves, et à la difficulté de parler aux rois et aux premiers commis.
Enfin le patron parut. Monsieur, lui dit  l’Ingénu, si j’avais attendu pour repousser les Anglais aussi longtemps que vous  m’avez fait attendre mon audience, ils ravageraient actuellement la  Basse-Bretagne tout à leur aise. Ces paroles frappèrent le commis. Il dit enfin  au Breton : Que demandez-vous ?-Récompense, dit l’autre ; voici mes titres : il  lui étala tous ses certificats. Le commis lut, et lui dit que probablement on  lui accorderait la permission d’acheter une lieutenance.-Moi ! Que je donne de  l’argent pour avoir repoussé les Anglais ? Que je paie le droit de me faire tuer  pour vous, pendant que vous donnez ici vos audiences tranquillement ? Je crois  que vous voulez rire. Je veux une compagnie de cavalerie pour rien ; je veux que  le roi fasse sortir mademoiselle de Saint Yves du couvent, et qu’il me la donne  par mariage ; je veux parler au roi en faveur de cinquante mille familles que je  prétends lui rendre : en un mot je veux être utile ; qu’on m’emploie et qu’on  m’avance.




Descripif :



L'entretien préparé comprend : Document bac
  • Un commentaire en deux axes avec plusieurs sous parties, une introduction, une annonce du plan, une problématique, une conclusion avec une ouverture.
  • Un oral préparé de 84 questions sur La vie du philosophe, le siècle des lumières, l'oeuvre et le chapitre 9 en fonction des axes du commentaire et de la problématique d'étude. Les réponses aux questions sont dans le commentaire.
        Les questions se présentent ainsi :
        • Questions sur Voltaire : 21 questions
        • Questions sur le siècle des lumières : 21 questions
        • Questions sur l'Ingénu : 7 questions
        • Questions sur le chapitre 9 en fonction du plan et de la problématique d'étude : 35 questions
        • I - Les éléments du conte philosophique : 22 questions
        • 1 - Un récit dynamique et comique : 7 questions
        • a) Une scène dynamique : 5 questions
        • b) Une scène comique : 2 questions
        • 2 - Les ingrédients du conte : 15 questions
        • a)  Les éléments traditionnels discrets : 5 questions
        • b) Les personnages : 10 questions
        • II - La satire de la cour royale : 13 questions
        • 1 - Une administratrion royale inaccessible : 7 questions
        • 2 - La politique de la guerre : 4 questions
        • 3 - Satire de l'homme : 2 questions

        samedi 21 janvier 2012

        Oral sur Antigone, Anouilh. 65 questions et réponses avec étude du choeur. Dossier bac à télécharger

        antigone







        Antigone, le choeur, Antigone

        ***  Entretien préparé sur Antigone : 65 questions avec réponses en commentaire

        L'oral préparé sur le choeur d'Antigone, d'Anouilh comprend :

        Descriptif :

        Une fiche bac sur Antigone :
        •  Biographie d'Anouilh
        • Le mythe d'Oedipe
        • Résumé d'Antigone
        • Introduction à la pièce
        • Etude des personnes
        Un commentaire :
        • Lecture du texte
        • Introduction + Annonce du plan + Problématique
        • Trois parties
        • Conclusion + Ouverture
        Entretien de 65 questions avec réponses :
        • 65 questions sont proposées avec les réponses dans la fiche bac et l'étude du site.
        •  Les questions portent sur Anouilh, l'oeuvre, sur le plan du commentaire en fonction des axes et de la problématique d'étude

        • Questions sur Anouilh : 9 questions
        • Questions sur l'oeuvre : 18 questions
        • Questions sur le choeur en fonction du plan : 38 questions
        • I - Définition de la tragédie : 16 questions
        • Mécanique de la tragédie : 8 questions
        • Fatalité et nécessité
        • La logique du destin : 8 questions
        • II - Rôle et fonction du choeur : 12 questions
        • Le choeur, une fonction moderne et didactique : 6 questions
        • La tragédie désacralisée : 2 questions
        • La tragédie par opposition au drame : 4 questions
        • III - L'art poétique d'Anouilh : 10 questions
        • D'Anouilh à Sophocle : 4 questions
        • Le niveau de langue : 6 questions










        mardi 17 janvier 2012

        Oral du bac de français sur Voltaire : Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l'apparition de jésuites de Voltaire. Etude et oral pour réussir l'oral de l'examen


        Voltaire, le conte philosophique






        Deuxième partie de l'entretien : Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l'apparition de Jésuites de Voltaire




        Entretien de 34 questions avec réponses en commentaire de  prépabac à télécharger

        Lecture du texte :

        Ce fut le 12 octobre 1759 que frère Berthier(35) alla, pour son malheur, de Paris à Versailles avec frère Coutu, qui l’accompagne ordinairement. Berthier avait mis dans la voiture quelques exemplaires du Journal de Trévoux(36),pour les présenter à ses protecteurs et protectrices; comme à la femme de chambre de madame la nourrice, à un officier de bouche, à un des garçons apothicaires du roi, et à plusieurs autres seigneurs qui font cas des talents. Berthier sentit en chemin quelques nausées; sa tête s’appesantit: il eut de fréquents bâillements. « Je ne sais ce que j’ai, dit-il à Coutu, je n’ai jamais tant bâillé. — Mon révérend père, répondit frère Coutu, ce n’est qu’un rendu. — Comment! que voulez-vous dire avec votre rendu? dit frère Berthier. — C’est, dit frère Coutu, que je bâille aussi, et je ne sais pourquoi, car je n’ai rien lu de la journée, et vous ne m’avez point parlé depuis que je suis en route avec vous. » Frère Coutu, en disant ces mots, bâilla plus que jamais. Berthier répliqua par des bâillements qui ne finissaient point. Le cocher se retourna, et les voyant ainsi bâiller, se mit à bâiller aussi; le mal gagna tous les passants: on bâilla dans toutes les maisons voisines. Tant la seule présence d’un savant a quelquefois d’influence sur les hommes!
        Cependant une petite sueur froide s’empara de Berthier. « Je ne sais ce que j’ai, dit-il, je me sens à la glace. — Je le crois bien, dit le frère compagnon. — Comment, vous le croyez bien! dit Berthier; qu’entendez-vous par là? — C’est que je suis gelé aussi, dit Coutu. — Je m’endors, dit Berthier. — Je n’en suis pas surpris, dit l’autre. — Pourquoi cela? dit Berthier. — C’est que je m’endors aussi », dit le compagnon. Les voilà saisis tous deux d’une affection soporifique et léthargique, et en cet état ils s’arrêtèrent devant la porte des coches(37) de Versailles. Le cocher, en leur ouvrant la portière, voulut les tirer de ce profond sommeil; il n’en put venir à bout: on appela du secours. Le compagnon, qui était plus robuste que frère Berthier, donna enfin quelques signes de vie; mais Berthier était plus froid que jamais. Quelques médecins de la cour, qui revenaient de dîner, passèrent auprès de la chaise; on les pria de donner un coup d’oeil au malade: l’un d’eux, lui ayant tâté le pouls, s’en alla en disant qu’il ne se mêlait plus de médecine depuis qu’il était à la cour. Un autre, l’ayant considéré plus attentivement, déclara que le mal venait de la vésicule du fiel, qui était toujours trop pleine; un troisième assura que le tout provenait de la cervelle, qui était trop vide.
        Pendant qu’ils raisonnaient, le patient empirait, les convulsions commençaient à donner des signes funestes, et déjà les trois doigts dont on tient la plume étaient tout retirés, lorsqu’un médecin principal, qui avait étudié sous Mead(3 et sous Boerhaave(39), et qui en savait plus que les autres, ouvrit la bouche de Berthier avec un biberon, et, ayant attentivement réfléchi sur l’odeur qui s’en exhalait, prononça qu’il était empoisonné.
        A ce mot tout le monde se récria. « Oui, messieurs, continua-t-il, il est empoisonné; il n’y a qu’à tâter sa peau, pour voir que les exhalaisons d’un poison froid se sont insinuées par les pores; et je maintiens que ce poison est pire qu’un mélange de ciguë, d’ellébore noire, d’opium, de solanum, et de jusquiame. Cocher, n’auriez-vous point mis dans votre voiture quelque paquet pour nos apothicaires? — Non, monsieur, répondit le cocher; voilà l’unique ballot que j’y ai placé par ordre du révérend père. » Alors il fouilla dans le coffre, et en tira deux douzaines d’exemplaires du Journal de Trévoux. « Eh bien, messieurs, avais-je tort? » dit ce grand médecin.
        Tous les assistants admirèrent sa prodigieuse sagacité; chacun reconnut l’origine du mal: on brûla sur-le-champ sons le nez du patient le paquet pernicieux, et les particules pesantes s’étant atténuées par l’action du feu, Berthier fut un peu soulagé; mais comme le mal avait fait de grands progrès, et que la tête était attaquée, le danger subsistait toujours. Le médecin imagina de lui faire avaler une page de l’Encyclopédie dans du vin blanc, pour remettre en mouvement les humeurs de la bile épaissie: il en résulta une évacuation copieuse; mais la tête était toujours horriblement pesante, les vertiges continuaient, le peu de paroles qu’il pouvait articuler n’avaient aucun sens: il resta deux heures dans cet état, après quoi on fut obligé de le faire confesser.
        Deux prêtres se promenaient alors dans la rue des Récollets: on s’adressa à eux. Le premier refusa: « Je ne veux point, dit-il, me charger de l’âme d’un jésuite, cela est trop scabreux: je ne veux avoir à faire à ces gens-là, ni pour les affaires de ce monde, ni pour celles de l’autre. Confessera un jésuite qui voudra, ce ne sera pas moi. » Le second ne fut pas si difficile. « J’entreprendrai cette opération, dit-il; on peut tirer parti de tout. »
        Aussitôt il fut conduit dans la chambre où le malade venait d’être transporté; et comme Berthier ne pouvait encore parler distinctement, le confesseur prit le parti de l’interroger. « Mon révérend père, lui dit-il, croyez-vous en Dieu? — Voilà une étrange question, dit Berthier. — Pas si étrange, dit l’autre; il y a croire et croire: pour s’assurer de croire comme il faut, il est nécessaire d’aimer Dieu et son prochain; les aimez-vous sincèrement ? — Je distingue, dit Berthier. — Point de distinction, s’il vous plaît, reprit le confessant; point d’absolution si vous me commencez par ces deux devoirs. — Eh bien! oui, dit le confessé, puisque vous m’y forcez, j’aime Dieu, et le prochain comme je peux.




        Descritif :


        L'oral préparé comprend des documents en ressources gratuites, une biographie de Voltaire, un exposé sur le siècle des lumières et un commentaire en trois axes avec une problématique et une ouverture. 
        L'oral préparé se compose d'une série de 34 questions avec réponses dans le commentaire joint, la première série se rapporte à Voltaire ainsi qu'au siècle des lumières, les réponses sont dans la biographie et l'exposé joints en liens ressources gratuites  et la seconde   au passage à présenter en fonction des axes du plan de l'analyse jointe où vous trouverez les réponses pour préparer votre entretien. 




        Les questions de l'entretien préparé se présentent ainsi :


        Plan de l'étude :

        • Questions sur Voltaire et le siècle des lumières : 9 questions
        • Questions sur le passage à présenter  : 25 questions
        • I. Une relation. ( suppose le fait d'un récit réel ) :  10 questions
        • II - Un texte satirique  :  10 questions
        • III - la progression du récit :  5 questions






        lundi 16 janvier 2012

        Le sanglot de la terre, Laforgue, oral préparé et commentaire du poème. Le spleen du poète, la nécessité de l'évasion et l'humour. 49 questions et réponses, problématique et ouverture pour réussir l'oral de l'examen

        Laforgue-le-spleen





        Le sanglot de la terre, Jules Laforgue



        *** Entretien de 49 questions avec réponses en commentaire



        Lecture du poème :
        Jules Laforgue, Le Sanglot de la terre, 1880
        • Oui, ce monde est bien plat ; quant à l'autre, sornettes.
        • Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort,
        • Et pour tuer le temps, en attendant la mort,
        • Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.
        • Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes,
        • Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord,
        • Me plonge en une extase infinie et m'endort
        • Comme aux parfums mourants de mille cassolettes(1).
        • Et j'entre au paradis, fleuri de rêves clairs
        • Où l'on voit se mêler en valses fantastiques
        • Des éléphants en rut à des chœurs de moustiques.
        • Et puis, quand je m'éveille en songeant à mes vers,
        • Je contemple, le cœur plein d'une douce joie,
        • Mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie.
        (1) Brûle-parfum
        Descriptif de l'entretien
        Les questions : l'oral préparé

        L'oral préparé sur le poème de Laforgue comprend une série de questions sur l'auteur et  l'oeuvre,  une problématique pour vous entraîner à l'oral , des questions sur la poésie en fonction des axes proposés dans le commentaire. Toutes les réponses aux questions de l'entretien sur le poème sont dans l'étude et respectent le plan et la problématique d'analyse.
        Les questions se présentent ainsi :
        • Sur l'auteur : 9 questions
        • Sur l'oeuvre de Laforgue  : 4 questions
        • Questions sur le poème : 36 questions
        Plan de l'étude :
        I - Le spleen du poète :  16 questions
        II - La nécessité de l'évasion :  12 questions
        III - L'humour et l'auto-dérision : 8 questions



        dimanche 15 janvier 2012

        Montaigne, de l'institution des enfants, I, 26. Une démarche argumentative, une vision nouvelle de l'éducation. Etude et oral préparé

        Montaigne, les Essais

        L'institution des enfants, I, 26 : seconde partie de l'entretien

        *** Oral préparé de 28 questions avec réponses en commentaire


        LE TEXTE :

        Dans ce chapitre,  dédié à Mme Diane de Foix, comtesse de Gurson, qui attend un enfant, Montaigne  propose des directives pour l’éducation d’un jeune noble.


        A un enfant de  maison qui recherche les lettres, non pour le gain (car une fin si abjecte est  indigne de la grâce et faveur des Muses, et puis elle regarde et dépend  d’autrui), ni tant pour les commodités externes que pour les siennes propres, et  pour s’en enrichir et parer au-dedans, ayant plutôt envie d’en tirer un habile  homme qu’un homme savant, je voudrais aussi qu’on fût soigneux de lui choisir un  conducteur qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine, et qu’on y requît  tous les deux, mais plus les mœurs et l’entendement que la science ; et qu’il se  conduisît en sa charge d’une nouvelle manière.

        On ne cesse de criailler  à nos oreilles, comme qui verserait dans un entonnoir, et notre charge ce n’est  que redire ce qu’on nous a dit. Je voudrais qu’il corrigeât cette partie, et  que, de belle arrivée, selon la portée de l’âme qu’il a en main, il commençât à  la mettre sur la montre, lui faisant goûter les choses, les choisir et discerner  d’elle-même ; quelquefois lui ouvrant chemin, quelquefois le lui laissant  ouvrir. Je ne veux pas qu’il invente et parle seul, je veux qu’il écoute son  disciple parler à son tour. Socrate et depuis Arcesilas faisaient premièrement  parler leurs disciples, et puis ils parlaient à eux. « Obest plerumque iis qui  discere volunt auctoritas eorum qui docent. »

        Il est bon qu’il le fasse  trotter devant lui pour juger de son train, et juger jusques à quel point il se  doit ravaler pour s’accommoder à sa force. A faute de cette proportion, nous  gâtons tout ; et de la savoir choisir, et s’y conduire bien mesurément, c’est  l’une des plus ardues besognes que je sache ; et est l’effet d’une haute âme et  bien forte, savoir condescendre à ses allures puériles et les guider. Je marche  plus sûr et plus ferme à mont qu’à val.

        Ceux qui, comme porte notre  usage, entreprennent d’une même leçon et pareille mesure de conduite régenter  plusieurs esprits de si diverses mesures et formes, ce n’est pas merveille si,  en tout un peuple d’enfants, ils en rencontrent à peine deux ou trois qui  rapportent quelque juste fruit de leur discipline.

        Qu’il ne lui demande  pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance, et  qu’il juge du profit qu’il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais  de sa vie. Que ce qu’il viendra d’apprendre, il le lui fasse mettre en cent  visages et accommoder à autant de divers sujets, pour voir s’il l’a encore bien  pris et bien fait sien.

        Michel de Montaigne, Essais, livre I, chapitre  26

        Version modernisée.




        Descriptif de l'entretien préparé à télécharger :
        Présentation :


        L'oral préparé se compose d'une série de 28 questions avec réponses dans le commentaire joint
        , la première série se rapporte à Montaigne et l'humanisme  et la seconde au passage à présenter en fonction des axes du plan de l'analyse jointe ainsi que de la problématique d'étude .






        Les questions de l'entretien préparé se présentent ainsi :

        Plan de l'étude :

        • L'humanisme et Montaigne : 5 questions
        • Questions sur le passage à présenter :  23 questions
        • I. Une démarche argumentative : 13 questions
        • A. Par la présence de l’auteur : 6 questions
        • B. Par des tournures impératives : 2 questions
        • C. Une argumentation illustrée : 5 questions
        • II. Pour exposer sa vision nouvelle de l’éducation : 10 questions
        • A. Qualités d’un bon précepteur : 3 questions
        • B. Démarche pédagogique nouvelle : 3 questions
        • C. Une vision humaniste :
        • 4 questions

         




        vendredi 13 janvier 2012

        Voltaire au bac : traité sur la tolérance, commentaire sur "prière à Dieu", XXIII et entretien préparé de 45 questions pour réussir l'oral du bac


        Voltaire, le conte philosophique










        Voltaire : traité sur la tolérance, "prière à Dieu", XXIII


        Deuxième partie de l'entretien :


        LECTURE DU TEXTE

        Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui a tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités. Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supporte ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni envier, ni de quoi s’enorgueillir.
        Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu'à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.
        Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII



        Deuxième partie de l'entretien :


        Descritif :

        L'oral préparé se compose d'une série de 45 questions avec réponses dans le commentaire joint, la première série se rapporte à Voltaire ainsi qu'au siècle des lumières, les réponses sont dans la biographie et l'exposé joints en liens ressources gratuites  et la seconde au passage à présenter en fonction des axes du plan de l'analyse jointe où vous trouverez les réponses pour préparer votre entretien.  



        Les questions de l'entretien préparé se présentent ainsi :




        Plan de l'étude :
        • Questions sur Voltaire et le siècle des lumières :  21 questions
        • Questions sur le passage à présenter en fonction du plan, des axes et de la problématique : 22 questions
        • I) Cette prière n’est pas une véritable prière : 8 questions
        • 1) forme d’une prière : 6 questions
        • 2) Mais qui se révèle ne pas en être une dans le fond : C’est une parodie de prière : 2 questions
        • II) Représentation pessimiste de l’Homme : 9 questions
        • Revue des fragilités de l’Homme :
        • III) Manifeste déiste pour la tolérance : 4 questions
        • 1) Manifeste pour la tolérance
        • 2) Par un auteur déiste
        • Questions d'ensemble : 2 questions

        jeudi 12 janvier 2012

        Les membres et l'estomac, La Fonatine, l'organisation de la fable et l'efficacité de l'apologue, étude et oral préparé


        La Fontaine, les fables









        Les membres et l'estomac : La Fontaine

        ***  Préparation de l'entretien sur la fable : questions sur l'auteur, le classicisme, la fable pour l'oral du bac


        Spécificités et  efficacité de l'argumentation littéraire :


        Objet d'étude :

        L'argumentation : convaincre, persuader, délibérer
        Un  mouvement littéraire et culturel

        Les fiches bac à consulter : Ressources gratuites

        Fable étudiée :
        • Je devais par la Royauté
        • Avoir commencé mon Ouvrage.
        • A la voir d'un certain côté,
        • Messer Gaster en est l'image.
        • S'il a quelque besoin, tout le corps s'en ressent.
        • De travailler pour lui les membres se lassant,
        • Chacun d'eux résolut de vivre en Gentilhomme,
        • Sans rien faire, alléguant l'exemple de Gaster.
        • Il faudrait, disaient-ils, sans nous qu'il vécût d'air.
        • Nous suons, nous peinons, comme bêtes de somme.
        • Et pour qui ? Pour lui seul ; nous n'en profitons pas :
        • Notre soin n'aboutit qu'à fournir ses repas.
        • Chommons, c'est un métier qu'il veut nous faire apprendre.
        • Ainsi dit, ainsi fait. Les mains cessent de prendre,
        • Les bras d'agir, les jambes de marcher.
        • Tous dirent à Gaster qu'il en allât chercher.
        • Ce leur fut une erreur dont ils se repentirent.
        • Bientôt les pauvres gens tombèrent en langueur ;
        • Il ne se forma plus de nouveau sang au coeur :
        • Chaque membre en souffrit, les forces se perdirent.
        • Par ce moyen, les mutins virent
        • Que celui qu'ils croyaient oisif et paresseux,
        • A l'intérêt commun contribuait plus qu'eux.
        • Ceci peut s'appliquer à la grandeur Royale.
        • Elle reçoit et donne, et la chose est égale.
        • Tout travaille pour elle, et réciproquement
        • Tout tire d'elle l'aliment.
        • Elle fait subsister l'artisan de ses peines,
        • Enrichit le Marchand, gage le Magistrat,
        • Maintient le Laboureur, donne paie au soldat,
        • Distribue en cent lieux ses grâces souveraines,
        • Entretient seule tout l'Etat.
        • Ménénius le sut bien dire.
        • La Commune s'allait séparer du Sénat.
        • Les mécontents disaient qu'il avait tout l'Empire,
        • Le pouvoir, les trésors, l'honneur, la dignité ;
        • Au lieu que tout le mal était de leur côté,
        • Les tributs, les impôts, les fatigues de guerre.
        • Le peuple hors des murs était déjà posté,
        • La plupart s'en allaient chercher une autre terre,
        • Quand Ménénius leur fit voir
        • Qu'ils étaient aux membres semblables,
        • Et par cet apologue, insigne entre les Fables,
        • Les ramena dans leur devoir




        Deuxième partie de l'entretien de 38 questions  :
        L'oral comprend une série de questions afin de vous entraîner et d'anticiper les difficultés de l'entretien  du bac. Les questions se rapportent au classicisme, à La Fontaine, à la fable en général et en fonction du plan du commentaire, des axes et de la problématique. Les réponses aux questions sur la fable sont dans l'étude proposée. L'entretien préparé se présentent ainsi :

        Annonce du plan :
        • Questions sur La Fontaine et le classicisme : 17 questions
        • Questions sur la fable en fonction du plan et des axes du commentaire : 21 questions

        Plan de l'étude :
        • Questions sur La Fontaine et le classicisme : 17 questions
        • I - L'organisation de la fable : 11 questions
        • 1) La structure : 8 questions
        • 2) Trois histoires en une : 3 questions
        • II - L'efficacité de l'apologue : 10 questions
        • 1) La mise en parallèle d'une anecdote : 5 questions
        • 2) L'exemple historique : 5 questions
        • 3) Choix d'écriture de La Fontaine



        mardi 10 janvier 2012

        De l'horrible danger de la lecture de Voltaire : l'oral préparé du bac de français. Entretien de 32 questions avec réponses en commentaire pour réussir l'oral de l'examen. Dossier bac à télécharger


        Voltaire, le conte philosophique








        l'entretien : De l'horrible danger de la lecture, Voltaire



        Le texte :

        De l'horrible danger de la lecture

        Nous Joussouf-Chéribi, par la grâce de Dieu mouphti du Saint-Empire ottoman, lumière des lumières, élu entre les élus, à tous les fidèles qui ces présentes verront, sottise et bénédiction.
        Comme ainsi soit que Saïd-Effendi, ci-devant ambassadeur de la Sublime-Porte vers un petit État nommé Frankrom, situé entre l’Espagne et l’Italie, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l’imprimerie, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les cadis et imans de la ville impériale de Stamboul, et surtout les fakirs connus par leur zèle contre l’esprit, il a semblé bon à Mahomet et à nous de condamner, proscrire, anathématiser ladite infernale invention de l’imprimerie, pour les causes ci-dessous énoncées.
        1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l’ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policés.
        2° Il est à craindre que, parmi les livres apportés d’Occident, il ne s’en trouve quelques-uns sur l’agriculture et sur les moyens de perfectionner les arts mécaniques, lesquels ouvrages pourraient à la longue, ce qu’à Dieu ne plaise, réveiller le génie de nos cultivateurs et de nos manufacturiers, exciter leur industrie, augmenter leurs richesses, et leur inspirer un jour quelque élévation d’âme, quelque amour du bien public, sentiments absolument opposés à la saine doctrine.
        3° Il arriverait à la fin que nous aurions des livres d’histoire dégagés du merveilleux qui entretient la nation dans une heureuse stupidité. On aurait dans ces livres l’imprudence de rendre justice aux bonnes et aux mauvaises actions, et de recommander l’équité et l’amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire aux droits de notre place.
        4° Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d’éclairer les hommes et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir de connaissance.
        5° Ils pourraient, en augmentant le respect qu’ils ont pour Dieu, et en imprimant scandaleusement qu’il remplit tout de sa présence, diminuer le nombre des pèlerins de la Mecque, au grand détriment du salut des âmes.
        6° Il arriverait sans doute qu’à force de lire les auteurs occidentaux qui ont traité des maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les ordres de la Providence.
        A ces causes et autres, pour l’édification des fidèles et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de jamais lire aucun livre, sous peine de damnation éternelle. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s’instruire, nous défendons aux pères et aux mères d’enseigner à lire à leurs enfants. Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser, sous les mêmes peines; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité quiconque aurait prononcé quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net. Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l’ancien usage de la Sublime-Porte.
        [...]
        Donné dans notre palais de la stupidité, le 7 de la lune de Muharem, l’an 1143 de l’hégire.

        Deuxième partie de l'entretien : Oral préparé de 32 questions et réponses pour anticiper les difficultés de l'oral du bac et avoir des points d'avance
        Descritif :

        L'oral préparé se compose d'une série de 32 questions avec réponses dans le commentaire joint, la première série se rapporte à Voltaire et la seconde au passage à présenter en fonction des axes du plan de l'analyse jointe. Les réponses aux questions sur l'extrait  sont dans le commentaire. Vous disposez de fiches bac pour compléter les questions sur Voltaire et faire d'éventuelles recherches. Des éléments de réponses vous sont malgré tout donnés.
        • Les questions de l'entretien préparé se présentent ainsi :

        Questions sur le passage à étudier et à présenter à l'oral : 32 questions et réponses



        Plan de l'étude :
        • Questions sur Voltaire : 5 questions
        • Questions sur l'extrait à présenter : 27 questions
        • I) La fonction orientale :13 questions
        • A) Couleur orientale : 6 questions
        • B) Choix des personnages : 3 questions
        • C) Un style juridique et administratif : 4 questions
        • II- Les raisons de la censure : 9 questions
        • A) La politique, clausule 1 et 3 : 5 questions
        • B) La politique, clausule 2,5 et 6
        • C) Le savoir, clausule 4 : 4 questions
        • III- La philosophie des Lumières : 5 questions
        • A) Inversion des valeurs
        • B) Persuasion par l'humour et l'ironie
        • C) Les principes des Lumières


        lundi 9 janvier 2012

        Eloge de la raison, Voltaire au bac. Oral préparé, entretien de 28 questions avec réponses en commentaire en trois axes avec problématique d'étude

        Voltaire, le conte philosophique





        Deuxième partie de l'entretien : Eloge de la raison

        Entretien préparé de 28 questions avec réponses à télécharger sur prépabac




        Lecture du texte :

        Enfin il y a quelque temps qu’il leur prit envie d’aller à Rome en pèlerinage, déguisées, et cachant leur nom, de peur de l’inquisition. Dès qu’elles furent arrivées, elles s’adressèrent au cuisinier du pape Ganganelli, Clément XIV. Elles savaient que c’était le cuisinier de Rome le moins occupé. On peut dire même qu’il était, après vos confesseurs, messieurs, l’homme le plus désoeuvré de sa profession.
        Ce bon homme, après avoir donné aux deux pèlerines un dîner presque aussi frugal que celui du pape, les introduisit chez sa Sainteté, qu’elles trouvèrent lisant les Pensées de Marc-Aurèle. Le pape reconnut les masques, les embrassa cordialement, malgré l’étiquette. « Mesdames, leur dit-il, si j’avais pu imaginer que vous fussiez sur la terre, je vous aurais fait la première visite. »
        Après les compliments, on parla d’affaires. Dès le lendemain, Ganganelli abolit la bulle In coena Domini, l’un des plus grands monuments de la folie humaine, qui avait si longtemps outragé tous les potentats(55). Le surlendemain il prit la résolution de détruire la compagnie(56) de Garasse, de Guignard, de Garnet, de Busembaum, de Malagrida, de Paulian, de Patouillet, de Nonotte; et l’Europe battit des mains. Le surlendemain il diminua les impôts, dont le peuple se plaignait. Il encouragea l’agriculture et tous les arts; il se fit aimer de tous ceux qui passaient pour les ennemis de sa place. On eût dit alors dans Rome qu’il n’y avait qu’une nation et qu’une loi dans le monde.
        Les deux pèlerines, très étonnées et très satisfaites, prirent congé du pape, qui leur fit présent non d’agnus et de reliques, mais d’une bonne chaise de poste pour continuer leur voyage. La Raison et la Vérité n’avaient pas été jusque-là dans l’habitude d’avoir leurs aises.
        Elles visitèrent toute l’Italie, et furent surprises d’y trouver, au lieu du machiavélisme, une émulation entre les princes et les républiques, depuis Parme jusqu’à Turin, à qui rendrait ses sujets plus gens de bien, plus riches et plus heureux.
        Ma fille, disait la Raison à la Vérité, voici, je crois notre règne qui pourrait bien commencer à advenir après notre longue prison. Il faut que quelques-uns des prophètes qui sont venus nous visiter dans notre puits aient été bien puissants en paroles et en oeuvres, pour changer ainsi la face de la terre. Vous voyez que tout vient tard; il fallait passer par les ténèbres de l’ignorance et du mensonge avant de rentrer dans votre palais de lumière, dont vous avez été chassée avec moi pendant tant de siècles. Il nous arrivera ce qui est arrivé à la Nature; elle a été couverte d’un méchant voile, et toute défigurée pendant des siècles innombrables. A la fin il est venu un Galilée, un Copernic, un Newton, qui l’ont montrée presque nue, et qui on ont rendu les hommes amoureux.



        Deuxième partie de l'entretien : Oral préparé de 28 questions et réponses pour anticiper les difficultés de l'oral du bac et avoir des points d'avance



        Descritif :

        L'oral préparé se compose d'une série de 28 questions avec réponses dans le commentaire joint, la première série se rapporte à Voltaire et la seconde au passage à présenter en fonction des axes du plan de l'analyse jointe. Les réponses aux questions sur le passage à présenter sont dans le commentaire. Vous disposez de fiches bac pour compléter les questions sur Voltaire et faire d'éventuelles recherches. Des éléments de réponses vous sont malgré tout donnés.



        Les questions de l'entretien préparé se présentent ainsi :
        Plan de l'étude :
        Questions sur Voltaire : 5 questions
        Questions sur le passage : 23 questions



      • I - L'éloge appartient au genre de l'éloquence : Discours : 7 questions
      • II - Un apologue : narration : 9 questions
      • III. Portée critique : 7 questions
      • dimanche 8 janvier 2012

        Oral préparé sur l'aventure indienne de Voltaire. Questions, problématique, commentaire et ouverture sur le passage à présenter. Entretien préparé à télécharger


        Voltaire, le conte philosophique












        Entretien de 41 questions avec réponses en commentaire  sur "L'aventure indienne" de Voltaire



        *** Entretien préparé à télécharger


        Voltaire : Aventure indienne




        Lecture du texte

        Pythagore avança quelques pas; il trouve une huître qui bâillait sur un petit rocher; il n’avait point encore embrassé cette admirable loi par laquelle il est défendu,de manger les animaux nos semblables. Il allait avaler l’huître, lorsqu’elle prononça ces mots attendrissants: « Ô nature! que l'herbe, qui est comme moi ton ouvrage, est heureuse! Quand on l'a coupée, elle renaît, elle est immortelle; et nous, pauvres huîtres, en vain sommes-nous défendues par une double cuirasse; des scélérats nous mangent par douzaines à leur déjeuner, et c'en est fait pour jamais. Quelle épouvantable destinée que celle d'une huître, et que les hommes sont barbares! ».
        Pythagore tressaillit; il sentit l'énormité du crime qu'il allait commettre: il demanda pardon à l'huître en pleurant, et la remit bien proprement sur son rocher.
        Comme il rêvait profondément à cette aventure en retournant à la ville, il vit des araignées qui mangeaient des mouches, des hirondelles qui mangeaient des araignées, des éperviers qui mangeaient des hirondelles.
        «Tous ces gens-là, dit-il, ne sont pas philosophes. »
        Pythagore,en entrant, fut heurté, froissé, renversé par une multitude de gredins et de gredines qui couraient en criant: « C'est bien fait, c'est bien fait, ils l'ont bien mérité!- Qui? quoi?» dit Pythagore en se relevant; et les gens couraient toujours en disant: «Ah! que nous aurons de plaisir de les voir cuire! »
        Pythagore crut qu'on parlait de lentilles ou de quelques autres légumes; point du tout, c'était deux pauvres Indiens. «Ah! sans doute, dit Pythagore, ce sont deux grands philosophes qui sont las de la vie; ils sont bien aises de renaître sous une autre forme; il y a du plaisir à changer de maison, quoiqu’on soit toujours mal logé: il ne faut pas disputer des goûts. »
        Il avança avec la foule jusqu'à la place publique, et ce fut là qu’il vit un grand bûcher allumé, et vis-à-vis de ce bûcher un banc qu'on appe­lait un tribunal, et sur ce banc des juges, et ces juges tenaient tous une queue de vache à la main, et ils avaient sur la tête un bonnet ressemblant parfaitement aux deux oreilles de l'animal qui porta Silène1 quand il vint autrefois au pays avec Bacchus, après avoir traversé la mer Erythrée à pied sec, et avoir arrêté le soleil et la lune, comme on le raconte fidèlement dans les Orphiques 2.
        Il y avait parmi ces juges un honnête homme fort connu de Pythagore. Le sage de l'Inde expliqua au sage de Samos de quoi il était question dans la fête qu'on allait donner au peuple indou. «Les deux Indiens, dit-il, n’ont nulle envie d'être brûlés; mes graves confrères les ont condamnés à ce supplice, l'un pour avoir dit que la sub­stance de Xaca3 n'est pas la substance de Brama3; et l'autre, pour avoir soupçonné qu’on pouvait plaire à l'Être suprême par la vertu, sans tenir en mourant une vache par la queue; parce que, disait-il, on peut être ver­tueux en tout temps, et qu’on ne trouve pas toujours une vache à point nommé. Les bonnes femmes de la ville ont été si effrayées de ces deux propositions hérétiques4 qu’elles n’ont point donné de repos aux juges jusqu’à ce qu’ils aient ordonné le supplice de ces deux infortunés. »
        Pythagore jugea que depuis l’herbe jusqu’à l’homme il y avait bien des sujets de chagrin. Il fit pourtant entendre raison aux juges, et même aux dévotes: et c’est ce qui n’est arrivé que cette seule fois.
        Ensuite il alla prêcher la tolérance à Crotone 6; mais un intolérant mit le feu à sa maison: il fut brûlé, lui qui avait tiré deux Indous des flammes. Sauve qui peut



        Deuxième partie de l'entretien :



        Descritif :

        L'oral préparé se compose d'une série de 41 questions avec réponses dans le commentaire joint, la première série se rapporte à Voltaire et la seconde au passage à présenter en fonction des axes du plan de l'analyse jointe.
        Les questions de l'entretien préparé se présentent ainsi :



        Plan de l'étude :

        • Les questions de l'entretien :
        • Questions sur Voltaire : 7 questions
        • Questions sur le passage en fonction du plan du commentaire joint : 34 questions
        • I. Déroulement du récit : 19 questions
        • II. Dénonciation de la religion et de l'intolérance : 15 questions
        • 1 - La dénonciation et la satire de l'extrait
        • 2 - Critique du fanatisme et préjugés religieux



        samedi 7 janvier 2012

        Oral préparé. La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf, La Fontaine, entretien de 66 questions et commentaire de la fable en trois axes avec une problématique, une ouverture.

        la-fontaine




        L'entretien sur La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf : commentaire et entretien préparé de 66 questions et réponses



        La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf : Le commentaire : première partie de l'entretien

        Jean de la Fontaine
        **** Les corrigés du bac de français
        Descriptif :
        Le corrigé fait 4 pages word police 12, il comprend une introduction, un plan en trois parties avec plusieurs sous parties et des transitions, une conclusion avec une ouverture. Une problématique d'étude vous est proposée.
        Lecture de la fable :
        LA GRENOUILLE QUI SE VEUT FAIRE AUSSI GROSSE QUE LE BŒUF
        • Une Grenouille vit un Bœuf
        • Qui lui sembla de belle taille.
        • Elle qui n'était pas grosse en tout comme un œuf,
        • Envieuse s'étend, et s'enfle, et se travaille
        • Pour égaler l'animal en grosseur,
        • Disant : Regardez bien, ma sœur ;
        • Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
        • Nenni. M'y voici donc ? Point du tout. M'y voilà ?
        • Vous n'en approchez point. La chétive Pécore
        • S'enfla si bien qu'elle creva.
        • Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
        • Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
        • Tout petit prince a des ambassadeurs,
        • Tout marquis veut avoir des pages.
        Deuxième partie de l'entretien de 66 questions  :
        L'oral comprend une série de questions afin de vous entraîner et d'anticiper les difficultés de l'oral du bac. Les questions se rapportent au classicisme, à La Fontaine, à la fable en général et en fonction du plan du commentaire, des axes et de la problématique. Les réponses aux questions sur la fable sont dans l'étude proposée. L'entretien préparé se présentent ainsi :
        Annonce du plan :
        • Questions sur La Fontaine et le classicisme : 17 questions
        • Questions générales : 9 questions
        • Questions sur la fable en fonction du plan et des axes du commentaire : 40 questions



      • I_ Une fable traditionnelle reprise des anciens: la réécriture. : 21 questions
      • 1. Fable reprise de Phèdre : 12 questions
      • 2. Dialogue repris d’Horace : 4 questions
      • 3.Le plaisir du lecteur/auditeur des fables du XVII éme siècle : 5 questions
      • II_ Une fable innovante par le travail de l’écriture du style : 11 questions
      • 1. Le choix des mots doit être précis et La Fontaine sculpte son texte jusqu’au choix des lettres : 5 questions
      • 2.Analysez les procédés : 1 question
      • 3.Recherche du mot juste pour son sens et son étymologie : 5 questions
      • III_ Une fable utile et instructive: le sens de la morale : 9 questions
      • 1.Satire de la nature humaine : 5 questions
      • 2.Satire de ses contemporains : 2 questions
      • 3.Que symbolise la grenouille ? : 2 questions
      • Conclusion
      • ouverture

        vendredi 6 janvier 2012

        Oral préparé : le loup et l'agneau, La Fontaine. 65 questions et réponses, problématique, ouverture et commentaire de la fable en trois axes.

        La Fontaine, les fables

        L'entretien sur Loup et l'agneau : commentaire et entretien préparé de 65 questions et réponses

        Le Loup et l’agneau : Le commentaire : première partie de l'entretien

        Jean de la Fontaine
        **** Les corrigés du bac de français
        Descriptif :

        Le document est un corrigé bac de 7 pages police 14, il comprend, une introduction, plusieurs problématiques, la lecture de la fable, trois parties développées en sous- parties avec des transitions, une conclusion et une ouverture.

        Lecture de la fable :
        Jean de LA FONTAINE (1621-1695)
        Le Loup et l'Agneau
        • La raison du plus fort est toujours la meilleure :
        • Nous l'allons montrer tout à l'heure.
        • Un Agneau se désaltérait
        • Dans le courant d'une onde pure.
        • Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
        • Et que la faim en ces lieux attirait.
        • Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
        • Dit cet animal plein de rage :
        • Tu seras châtié de ta témérité.
        • - Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
        • Ne se mette pas en colère ;
        • Mais plutôt qu'elle considère
        • Que je me vas désaltérant
        • Dans le courant,
        • Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
        • Et que par conséquent, en aucune façon,
        • Je ne puis troubler sa boisson.
        • - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
        • Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
        • - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
        • Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
        • - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
        • - Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
        • Car vous ne m'épargnez guère,
        • Vous, vos bergers, et vos chiens.
        • On me l'a dit : il faut que je me venge.
        • Là-dessus, au fond des forêts
        • Le Loup l'emporte, et puis le mange,
        • Sans autre forme de procès.
        Deuxième partie de l'entretien de 65 questions  :
        L'oral comprend une série de questions afin de vous entraîner et d'anticiper les difficultés de l'oral du bac. Les questions se rapportent au classicisme, à La Fontaine, à la fable en général et en fonction du plan du commentaire, des axes et de la problématique. Les réponses aux questions sur la fable sont dans l'étude proposée. L'entretien préparé se présentent ainsi :
        Annonce du plan :
        • Questions sur le classicisme et La Fontaine : 15 questions
        • Questions générales sur la fable : 18 questions
        • Questions sur la fable en fonction du plan : 32 questions
        • I_ Une fable traditionnelle reprise des Anciens: La réécriture : 8 questions
        • 1 - Fable reprise de Phèdre et d’Esope
        • 2. Le plaisir du lecteur/auditeur au XVII éme
        • II_ Une fable innovante par le travail de l’écriture: Le Classicisme : 13 questions
        • 1.Un récit plein de vivacité
        • 2 -Le dialogue
        • III_ Une fable utile et instructive: le sens de la morale : 11 questions
        • 1.Satire de la nature humaine
        • 2. Satire de ses contemporains
        • 3 - Que symbolise le loup?
        • Conclusion
        • Ouverture





        jeudi 5 janvier 2012

        L'incipit de la chute, Camus. Entretien de 42 questions et commentaire de l'incipit. Réussir l'oral du bac de français 2012


        Camus







        l'entretien : l'incipit de la chute de Camus

        La chute, Albert Camus : Incipit

        Lecture du texte :

        Puis-je, monsieur, vous proposer mes services, sans risquer d’être importun ? Je crains que vous ne sachiez vous faire entendre de l’estimable gorille qui préside aux destinées de cet établissement. Il ne parle, en effet, que le hollandais. A moins que vous ne m’autorisiez à plaider votre cause, il ne devinera pas que vous désirez du genièvre. Voilà, j’ose espérer qu’il m’a compris ; ce hochement de tête doit signifier qu’il se rend à mes arguments. Il y va, en effet, il se hâte, avec une sage lenteur. Vous avez de la chance, il n’a pas grogné. Quand il refuse de servir, un grognement lui suffit : personne n’insiste. Etre roi de ses humeurs, c’est le privilège des grands animaux. Mais je me retire, monsieur, heureux de vous avoir obligé. Je vous remercie et j’accepterais si j’étais sûr de ne pas jouer les fâcheux. Vous êtes trop bon. J’installerai donc mon verre auprès du vôtre.
        Vous avez raison, son mutisme est assourdissant. C’est le silence des forêts primitives, chargé jusqu’à la gueule. Je m’étonne parfois de l’obstination que met notre taciturne ami à bouder les langues civili-sées. Son métier consiste à recevoir des marins de toutes les nationalités dans ce bar d’Amsterdam qu’il a appelé d’ailleurs, on ne sait pour-quoi, Mexico-City. Avec de tels devoirs, on peut craindre, ne pensez-vous pas, que son ignorance soit inconfortable ? Imaginez l’homme de Cro-Magnon pensionnaire à la tour de Babel ! Il y souffrirait de dépaysement, au moins. Mais non, celui-ci ne sent pas son exil, il va son chemin, rien ne l’entame. Une des rares phrases que j’aie entendues de sa bouche proclamait que c’était à prendre ou à laisser. Que fallait-il prendre ou laisser ? Sans doute, notre ami lui-même. Je vous l’avouerai, je suis attiré par ces créatures tout d’une pièce. Quand on a beaucoup médité sur l’homme, par métier ou par vocation, il arrive qu’on éprouve de la nostalgie pour les primates. Ils n’ont pas, eux, d’arrière-pensées.
        Notre hôte, à vrai dire, en a quelques-unes, bien qu’il les nourrisse obscurément. A force de ne pas comprendre ce qu’on dit en sa présen-ce, il a pris un caractère défiant. De là cet air de gravité ombrageuse, comme s’il avait le soupçon, au moins, que quelque chose ne tourne pas rond entre les hommes. Cette disposition rend moins faciles les dis-cussions qui ne concernent pas son métier. Voyez, par exemple, au-dessus de sa tête, sur le mur du fond, ce rectangle vide qui marque la place d’un tableau décroché. Il y avait là, en effet, un tableau, et particulièrement intéressant, un vrai chef-d’oeuvre. Eh bien, j’étais présent quand le maître de céans l’a reçu et quand il l’a cédé. Dans les deux cas, ce fut avec la même méfiance, après des semaines de rumi-nation. Sur ce point, la société a gâté un peu, il faut le reconnaître, la franche simplicité de sa nature.
        Notez bien que je ne le juge pas. J’estime sa méfiance fondée et la partagerais volontiers si, comme vous le voyez, ma nature communicative ne s’y opposait. Je suis bavard, hélas ! et me lie facilement. Bien que je sache garder les distances qui conviennent, toutes les oc-casions me sont bonnes. Quand je vivais en France, je ne pouvais ren-contrer un homme d’esprit sans qu’aussitôt j’en fisse ma société. Ah ! je vois que vous bronchez sur cet imparfait du subjonctif. J’avoue ma faiblesse pour ce mode, et pour le beau langage, en général.
        Dans un incipit, l’auteur doit répondre aux questions « ou, quand, qui, quoi ? ». On est dans le dialogue implicite, différent du monologue. Un seul personnage prend la parole mais il y un interlocuteur.


        Descriptif du commentaire :

        L'étude comprend une introduction avec une problématique, un développement en deux axes bien contruits et plusieurs sous-parties, une transition, une conclusion et une ouverture.  L'analyse est d'un bon niveau et fait deux pages.

         Descriptif de l'entretien :

        L'entretien proposé comprend une série de 42 questions sur Camus et sur l'incipit. Ces dernières suivent l'ordre d'étude, les axes et la problématique du commentaire de prépabac. Toutes les réponses sont dans l'analyse jointe du passage à présenter. Les questiosn se présentent ainsi :

        Plan de l'étude :
        • Introduction
        • Problématique
        • Développement
        • Questions sur Camus : 8 questions
        • I - Caractéristiques d'un incipit traditionnel : 24 questions
        • 1 - Le cadre
        • 2 -Les personnages, analyse des trois personnages
        • 3 - Situation de communication et langage. Etude des thèmes
        • Transition
        • II - Caractéristiques d'un incipit original : 10 questions
        • 1 - Originalité du choix énonciatif - sa fonction
        • 2 - Rôle du locuteur
        • Conclusion
        • Ouverture

        mercredi 4 janvier 2012

        Camus, l'incipit de la chute, commentaire en deux axes. Caractéristiques d'un incipit traditionnel et caractéristiques d'un incipit original.

        Camus



        Première partie de l'entretien : l'incipit de la chute de Camus, commentaire bac

        La chute, Albert Camus : Incipit

        Lecture du texte :

        Puis-je, monsieur, vous proposer mes services, sans risquer d’être importun ? Je crains que vous ne sachiez vous faire entendre de l’estimable gorille qui préside aux destinées de cet établissement. Il ne parle, en effet, que le hollandais. A moins que vous ne m’autorisiez à plaider votre cause, il ne devinera pas que vous désirez du genièvre. Voilà, j’ose espérer qu’il m’a compris ; ce hochement de tête doit signifier qu’il se rend à mes arguments. Il y va, en effet, il se hâte, avec une sage lenteur. Vous avez de la chance, il n’a pas grogné. Quand il refuse de servir, un grognement lui suffit : personne n’insiste. Etre roi de ses humeurs, c’est le privilège des grands animaux. Mais je me retire, monsieur, heureux de vous avoir obligé. Je vous remercie et j’accepterais si j’étais sûr de ne pas jouer les fâcheux. Vous êtes trop bon. J’installerai donc mon verre auprès du vôtre.
        Vous avez raison, son mutisme est assourdissant. C’est le silence des forêts primitives, chargé jusqu’à la gueule. Je m’étonne parfois de l’obstination que met notre taciturne ami à bouder les langues civili-sées. Son métier consiste à recevoir des marins de toutes les nationalités dans ce bar d’Amsterdam qu’il a appelé d’ailleurs, on ne sait pour-quoi, Mexico-City. Avec de tels devoirs, on peut craindre, ne pensez-vous pas, que son ignorance soit inconfortable ? Imaginez l’homme de Cro-Magnon pensionnaire à la tour de Babel ! Il y souffrirait de dépaysement, au moins. Mais non, celui-ci ne sent pas son exil, il va son chemin, rien ne l’entame. Une des rares phrases que j’aie entendues de sa bouche proclamait que c’était à prendre ou à laisser. Que fallait-il prendre ou laisser ? Sans doute, notre ami lui-même. Je vous l’avouerai, je suis attiré par ces créatures tout d’une pièce. Quand on a beaucoup médité sur l’homme, par métier ou par vocation, il arrive qu’on éprouve de la nostalgie pour les primates. Ils n’ont pas, eux, d’arrière-pensées.
        Notre hôte, à vrai dire, en a quelques-unes, bien qu’il les nourrisse obscurément. A force de ne pas comprendre ce qu’on dit en sa présen-ce, il a pris un caractère défiant. De là cet air de gravité ombrageuse, comme s’il avait le soupçon, au moins, que quelque chose ne tourne pas rond entre les hommes. Cette disposition rend moins faciles les dis-cussions qui ne concernent pas son métier. Voyez, par exemple, au-dessus de sa tête, sur le mur du fond, ce rectangle vide qui marque la place d’un tableau décroché. Il y avait là, en effet, un tableau, et particulièrement intéressant, un vrai chef-d’oeuvre. Eh bien, j’étais présent quand le maître de céans l’a reçu et quand il l’a cédé. Dans les deux cas, ce fut avec la même méfiance, après des semaines de rumi-nation. Sur ce point, la société a gâté un peu, il faut le reconnaître, la franche simplicité de sa nature.
        Notez bien que je ne le juge pas. J’estime sa méfiance fondée et la partagerais volontiers si, comme vous le voyez, ma nature communicative ne s’y opposait. Je suis bavard, hélas ! et me lie facilement. Bien que je sache garder les distances qui conviennent, toutes les oc-casions me sont bonnes. Quand je vivais en France, je ne pouvais ren-contrer un homme d’esprit sans qu’aussitôt j’en fisse ma société. Ah ! je vois que vous bronchez sur cet imparfait du subjonctif. J’avoue ma faiblesse pour ce mode, et pour le beau langage, en général.
        Dans un incipit, l’auteur doit répondre aux questions « ou, quand, qui, quoi ? ». On est dans le dialogue implicite, différent du monologue. Un seul personnage prend la parole mais il y un interlocuteur.



        Descriptif du commentaire :

        L'étude comprend une introduction avec une problématique, un développement en deux axes bien contruits et plusieurs sous-parties, une transition, une conclusion et une ouverture.  L'analyse est d'un bon niveau et fait deux pages. 

        Plan de l'étude :
        • Introduction
        • Problématique
        • Développement
        • I - Caractéristiques d'un incipit traditionnel
        • 1 - Le cadre
        • 2 -Les personnages, analyse des trois personnages
        • 3 - Situation de communication et langage. Etude des thèmes
        • Transition
        • II - Caractéristiques d'un incipit original
        • 1 - Originalité du choix énonciatif - sa fonction
        • 2 - Rôle du locuteur
        • Conclusion
        • Ouverture

        Extrait de l'étude :

        L’incipit met le  lecteur dans une situation d’incertitude. Pour le lecteur, il semble difficile  d'analyser et de comprendre le thème général du roman. Nous pouvons en outre  affirmer que le titre du roman n'éclaircit pas dutout. C'est seulement au fur et  à mesure de la lecture que certains points se précisent. Nous savons que  Clamence incarne...