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jeudi 12 août 2010

Fiche bac, l'argumentation

L’argumentation :
 convaincre, persuader,délibérer



Problématique : Quels sont les différents procédés utilisés par les auteurs pour rallier les lecteurs à leurs thèses ?

I - Les démarches de l’argumentation

- L’ironie : affirmer le contraire de ce que l’on veut faire entendre.

- Convaincre : faire appel à la raison du lecteur (indices de l'énonciation rares ou absents, structure claire et rigoureuse, procédés tels que la concession…)

- Persuader : faire appel aux sentiments

- Délibérer : discuter et analyser une situation en vue de prendre une décision. On mobilise des arguments contradictoires afin d’arrêter son choix. Cela peut être un discours intérieur ou à plusieurs.

II les procédés de l'argumentation

voir : fiche sur les figures de style
fiche sur les figures de rhétorique à consulter :

Figures de rhétorique
Première partie



I. Définitions

Comparaison : figure dans laquelle nous avons un comparé, un comparant et un comparatif : il est beau comme un Dieu

Métaphore : image et comparaison sans comparatif : il a la ruse d’Ulysse

Métaphore filée : Suite de métaphores sur un même thème : oublier ce flot de paroles qui semble ne jamais trouver la mer où se jeter

Allegorie : C’est le fait de représenter une idée par une image : représentation de la mort sous forme d’une vieille femme avec une faux.

Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personification, d’une allégorie : la cigale dit à la fourmi

Elles sont très nombreuses dans les fables, il s’agit en fait de personnifications.

La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène

Elle désigne le contenu par le contenant : Boire un Verre.

C’est l’œuvre par son auteur : c’est un Proust

Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.

Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques : Paris pour dire la capitale

Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul : le siècle des lumières pour désigner le XVIIIème siècle

Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques, triste était mon âme

Antithèse : confrontation de deux thèses opposées : grand et petit

Prolepse :mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom, ce bouquin, je n’y comprends rien

Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense : un enfant adorable pour dire un petit monstre

On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie, Voltaire y a souvent recours, par exemple dans Candide

Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble : une douce aigreur

Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal : l’horloge pleure.

Hyperbole : Exagération : tu es le plus gentil

Enumeration : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture

Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité :je suis ravie, heureuse, contente

Litote : atténuation d’une idée : ce n’est pas mal

Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible : il y a compression du personnel

Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de proopositons de vers se succédant, Rome, l’unique objet de mon ressentiment!

Rome, à qui ton bras vient d’immoler mon amant!

Chiasme : C’est un croisement : il faut de l’argent pour vivre mais il ne faut pas vivre pour l’argent

Ellipse : C’est la Suppression d’un mot : chocolat commence par « c » et finit par « t ».


LES FIGURES DE RHETORIQUE



EXEMPLES :

L’or noir = périphrase
Le renard dit à la fourmi = prosopopée
Un appétit de moineau = métaphore
Le roi soleil = périphrase
La première Dame = périphrase
La colombe = allégorie
La maison blanche = périphrase
Paris = synecdoque
La capitale de la France = périphrase
Il y a compression du personnel = euphémisme
Une belle main = métonymie
Une douce aigreur = oxymore
Un picasso = métoymie
Ce n’est pas mauvais = litote
Être ou ne pas être = antithèse
Boire un verre = métonymie
Rendre le dernier soupir = euphémisme
Un toit = synecdoque
Voici des feuilles, des fleurs = Enumération
Je me meurs, je suis mort, je suis enterré = gradation
Le fils de Pêlée désigne Achille dans les poèmes d’Homère = Périphrase
Une voile = Synecdoque
La source Chante = métaphore
Je donnerais 1000 fois ma vie pour toi = hyperbole
Une très longue maladie = Euphémisme
Je meurs de soif = hyperbole
Il partait, moi j’arrivais = antithèse
« IL dort dans le soleil, la main sur la poitrine, tranquille il a deux trous rouges du côté droit » = Euphémisme
La belle saison = Périphrase
Je ne suis pas mécontent = Litote
Wall Street = Métonymie
Le siècle des Lumières = Périphrase
Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant = chiasme
Votre dot valait mieux que vous, à présent vous valez mieux que votre dot = chiasme
L’ïle de Beauté = Périphrase
La grande bleue = Périphrase
Le soleil noir = oxymore
Elle se hâte lentement = oxymore
Un milieu entre Rien et tout = antithèse
Le vatican = métonymie
Le père de la fable = Périphrase
Le pentagone = métonymie
Des clochers lancent vers le ciel un affreux hurlement = Personnification.
Son rêve est de monter sur les planches = Métonymie
Bernard est un Hercule = Métaphore
Le rocher chancelle, s’élance, se précipite, roule et court à nos trousses = Personnification
En parlant de la mort, Hugo dit, « je vis cette faucheuse … » = Allégorie
La Faucheuse s’approcha et et lui dit : « il est temps, je suis venue te chercher » = Prosopopée
Je cherche un toit = métonymie
Il te faut de l’argent pour vivre mais il ne faut pas vivre pour l’argent = Chiasme
Chocolat commence par un « c » et se termine par un « t » = Ellipse
La pluie tombait toujours tristement = Allitération
Le Pays tout entier pleure son président = métonymie
Un horloge pleure = Personnification
La terre des Pharaons = périphrase
Je l’ai vu de mes yeux = Pléonasme
La marionette au long nez = Périphrase
Il regarde longtemps, longtemps cherche sans savoir = Chiasme
Chaque fleur est une âme = métaphore
Une Obscure clarté = oxymore
L’empire du soleil Levant = Périphrase

III - Les genres de L’argumentation-

Apologue : texte court, souvent allégorique, qui cherche à donner une leçon de morale ou à illustrer une thèse.
- Fable : genre poétique qui combine une part narrative (le récit) et une part argumentative (la morale). Variété d’apologue.
- Essai : texte où l’auteur défend sa thèse en son nom en se fondant sur son expérience et sa réflexion personnelle.
- Pamphlet : texte violemment agressif, dominé par le registre polémique.
- Conte philosophique : récit qui utilise l’arme du ridicule contre les institutions et les systèmes de pensée attaqués par l’auteur. Recours à l’ironie qui dévoile l’envers d’un univers en apparence idyllique. Attaque tout ce qui s’oppose à la philosophie des Lumières (abus, préjugés, intolérance, oppression).

IV - Les registres de l’argumentation
consulter la fiche bac sur les registres

LES REGISTRES

Didactique : qui est porteur d’un enseignement ou qui démontre, le registre didactique nous renvoie aux textes qui ont des connotations culturelles manifestes ; Par exemple les fables de La Fontaine remplissent deux fonctions, elles doivent plaire et instruire, nous pouvons alors affirmer que la portée du récit est didactique.
Comique : le registre comique par définition amuse, le comique peut être un comique de mots, de caractère ou de geste, comique de répétition (dialogue de sourds par exemple, répétitions d’expressions, de situations), il est associé au genre de la comédie et peut donc prendre plusieurs formes.
Pathétique : Le registre pathétique cherche à provoquer l’émotion du lecteur, il fait pitié et donne envie de pleurer. Les thèmes sont donc associés à la souffrance comme la mort, la maladie, la séparation. Il est facilement perceptible dans les textes en prose et en vers grâce aux champs lexicaux de la souffrance et de la mort, aux figures de style comme les métaphores, les hyperboles qui intensifient l’émotion, les ellipses qui traduisent l’horreur de la situation et la ponctuation expressive comme les questions oratoires,les exclamations.
Ironique : Il critique par l'humour. La figure de style qui traduit le mieux l’ironie est l’antiphrase, elle consiste à dire le contraire de ce que l’on pense, Voltaire la fait valoir dans tous ses apologues philosophiques. Le registre ironique repose sur l’implicite, il revient donc au lecteur de s’interroger sur les véritables intentions de l’auteur. Outre les antiphrases, on voit souvent des textes ironiques dont les figures de rhétorique dominantes sont, les antithèses et les oxymores.
Tragique : Il confronte le lecteur au destin (mort). Il est lié au genre théâtral de la tragédie, on peut toutefois le rencontrer dans le roman ou la poésie. La fatalité se traduit dans le registre tragique car elle représente ce contre quoi l’homme ne peut rien et le fait se sentir impuissant face au tragique du temps qui passe ; On le reconnait par le niveau du langage soutenu, les champs lexicaux de la fatalité, de la mort, du devoir, de la faute et les allusions à l’autorité de Dieu.
Epique : Il fait vivre une aventure héroïque. Il est donc associé au mot épopée qui met en avant les valeurs héroïques. On le retrouve dans les aventure d’Ulysse d’Homère par exemple, il se traduit dans une forme de récit descriptif, point de vue omniscient et parfois recours au merveilleux ; Les figures de rhétorique concourent à le mettre en valeur comme les hyperboles, les effets de gradation et d’accumulation ainsi que les répétitions ;
Fantastique : Il déstabilise. Il se définit par l’intrusion de l’irréel dans la vie réelle. On le reconnait par les champs lexicaux du surnaturel, de la mort, de la peur, de la folie, la narration à la première personne domine ainsi que le choix de la focalisation interne. Les modes et les temps verbaux renvoient à l’irréel également.
Polémique: qui défend et combat.
Lyrique : Il émeut. Il est associé à la lyre d’Orphée, prince des poètes, il a pour but de traduire les émotions et les passions du locuteur comme la mélancolie, la nostalgie, la douleur. Il se retrouve souvent dans les thèmes de l’amour, de la fuite du temps, de la solitude et de la désillusion. Les figures de style qui l’expriment le mieux sont les personnifications, les anaphores, les métaphores ainsi que les comparaisons. La ponctuation des récits lyriques est expressive et marquée par des exclamations, des points de suspension.

Etude postée depuis le forum pédagogique



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